Cineman se vautre
Avant Camping 2 que l’on perçoit comme assez lourd et raisonnablement raté, Franck Dubosc revient avec Cineman de Yann Moix (Podium).
Et quand Moix et Dubosc s’attaquent à certains mythes du 7ème art, on est plus proche de Mon curé chez les nudistes que des performances d’acteur de De Niro !
La comédie franchouillarde a encore de beaux jours devant elle mais y a t’il encore un public pour ça au cinéma ? Pas sur si l’on se réfère au démarrage calamiteux du film.
Lucky Luke : Jean Dujardin et James Huth s’attaquent à un mythe
Dur de se faire une idée sur un si court extrait. Cela peut être réussi comme franchement raté. On se demande ici si la mayonnaise prendra.
J’irai dormir au cinéma
La meilleure émission de télé, passe sur grand écran. Quel intérêt ? Un nouvel épisode, ni plus, ni moins. Pourvu que ça dure.
C’est l’histoire d’Antoine de Maximy, globe trotter passionné. Il a fait le tour du monde, découvert des dizaines de culture, rencontré des centaines de personnes et même dormi chez certains. Pour les fous de voyages, sa vie est un rêve. Son émission un enchantement de chaque instant. De la Bolivie à l’Ethiopie, de l’Inde au Japon. Et aux Etats-Unis, ses habitudes ne changent pas. De l’audace, de la curiosité, de l’originalité mais des risques aussi. Autant on aimerait l’accompagner dans son road movie, autant son escapade dans les quartiers chauds de New Orleans fait froid dans le dos. En quelques rencontres Maximy réalise le petit exploit de dresser un mini portrait de l’Amérique aussi caricatural qu’il peut être juste. Le film ne triche pas comme l’émission ne triche pas. Authentique et sincère. On peut se demander pour quelles raisons avoir quitté ponctuellement sa case télévisuelle. Drainer davantage de spectateurs, pouvoir en dire plus, surfer sur l’actualité, ou tenter tout simplement une nouvelle expérience.
Au final, l’épisode est toujours aussi savoureux voire encore meilleur que ses promenades précédentes même si du petit au grand écran, rien ne change vraiment. Ce n’est pas ce qu’on lui demandait.
Quantum of Solace: L’allegeance dans la peau
Stavros est unanimement reconnu comme Le grand spécialiste de James Bond. C’est donc tout naturellement qu’il s’est rendu dans les salles obscures le 31 octobre comme tout le monde, se privant pour une fois d’avant-première et de projections presse. Et devinez quoi ? Il n’a pas trouvé de Jason Bourne.
Ne tergiversons pas, ce James Bond est sans aucun doute, l’un des meilleurs de tous les temps. De l’action, de la chair féminine, et surtout de l’émotion: les ingrédients sont là. Quantum surclasse Casino Royale et on ne parle pas de celui avec Woody Allen. Bien-sûr, Bond a évolué depuis la Guerre froide. On ne parle plus de nucléaire, ou de conquête de l’espace et les téléphones portables sont devenus un prolongement du bras. M est une femme mais ça on s’en était rendu compte depuis un bon moment. Sorti des quelques invraisemblances d’un scenario bien compliqué-une employée de bureau pour rappatrier l’agent le plus dangereux du monde, ce même agent qui supprime 3 gars aussi entrainés que lui, ou cette fameuse M prenant tous les risques pour se faire tuer- le film est une bombe. Une réalisation ultra nerveuse, des plans à couper le souffle et un Daniel Craig qui doit faire regretter aux parents Dalton et Brosnan d’avoir pris quelques secondes de plaisir de trop. D’accord, les James bonnes girls n’ont aucun intérêt, mais on pardonne; le méchant, maître du monde, est extraordinairement bon et pourtant il est Français.
James Bond n’est pas Bourne et hormis une violence commune, il n’a rien à voir avec. Cette violence de boucher neurasthénique est d’ailleurs la seule trahison de l’esprit original from Fleming. Imparfait mais efficace ce James Bond, on ne peut plus authentique, restera dans les mémoires.