Killer Fish : série B kitsch mais jouissive
Bande originale disco kitsch pour une série B culte
Killer Fish fut réalisé en 1978 par l’italien Antonio Margheriti encore une fois camouflé sous le pseudonyme d’Anthony M. Dawson.
Le film devait originellement être tournée en Afrique du Sud mais des problèmes inconnus empéchèrent le projet de se réaliser et Lee Majors (L’homme qui valait 3 millards ou qui tombe à pic) également producteur du film à travers sa société Fawcett-Majors se retouve avec ce projet sur les bras et le compte en banque.
Le film est finalement tourné au Brésil grâce à des partenaires brésiliens et l’on s’oriente vers un pompage de Piranha qui révéla le réalisateur Joe Dante.
Film au casting éblouisant : Lee Majors donc, Margaux Hemingway asez sexy, Marisa Berenson adorée des intellectuels pour sa colaboration avec Kubrick, Karen Black et son strabisme, alors reine de la série B et de l’horreur, mais aussi Anthony Steffen qui fut une icône du western italien et James Franciscus habitué aux séries B.
Un casting 4 étoiles donc qui va se faire boufer par les piranhas entre quelques plans foireux d’explosions et de tempête dessinée à même la pellicule.
Du grand art !
Signalons également la très bonne B.O. disco des frères Maurizio et Guido de Angelis qui, du western à la comédie, touchèrent à tous les genres du bis italien et laissèrent des musiques cultes aisément identifiables pour les fans.
Ponceuse Man : le film d’horreur à la française
Quand l’équipe de Jambo No que vous aviez découvert il y a peu ici même s’attaque au film d’horreur, cela donne : Ponceuse Man.
Le tueur ringard à la ponceuse est au centre de ce véritable court métrage résolument Z que ne renieraient pas Jean Rollin ou Jess Franco. Ici peu de moyens, un acting à son paroxisme, une histoire et une ambiance bien Z mais de l’idée, de la créativité, une bande son qui envoie le bois, du cadrage inventif et au final une réussite faite avec trois bouts de ficelles et le budget d’une ménagère pakistanaise.
Gloire donc à Delfa Production. Mention spéciale au Shérif dont les tenues sont du plus bel effet et à Ponceuse Man que l’on voit peu ce qui lui évite de surjouer, à ce titre le personnage du flic retraité est un vrai monument grâce auquel les expressions « roues-libres » et « cabotinage » prennent tout leur sens.
Maintenant place à la vidéo avec Ponceuse Man ici.
Elysian Fields (2002) : casting de rêve pour un film à découvrir
5 as pour un film
Le casting d’Elysian Fields a tout pour plaire : Andy Garcia que l’on ne présente plus, Mick Jagger, Olivia Williams, Julianna Margulies et James Coburn dans un de ses derniers rôles.
Un casting au petits oignons, tout le monde jouant juste sans trop en faire. Mention spéciale à Mick Jagger qui incarne bien un vieux dandy, escort boy quelque peu pathétique ayant raté une partie de sa vie. Un film qui sonne juste grâce à ses acteurs.
Tout est dans le scénario … et son traitement
Le film raconte le destin de Byron Tiler (Andy Garcia), romancier dont la carrière peine à décoller, et sa reconversion en escort-boy. Son nouveau métier mettra à mal son mariage mais lui permet de rencontrer Tobias Alcott (James Coburn), romancier mondialement célèbre.
Un scénario original, bien construit et bien traité par George Hickenlooper, le réalisateur. Celui-ci filme avec élégance en recourant à un éclairage travaillé.
Inédit chez nous, Elysian Fields est une très bonne surprise même si le film faiblit un peu sur la fin.
A voir également pour James Coburn, toujours impérial dans un de ses derniers rôles.
Burt
Disco: Salissez pas trop vos sièges
La bande annonce était pas bien fameuse, mais l’équipe de Cinérama n’est pas sectaire sauf pour aller voir Astérix. Elle a bien fait.
Ceux qui auront vu Disco, ressentiront sans doute un énorme sentiment de culpabilité. Ont-ils tué, volé, menti, trop souvent trompé leurs compagnons respectifs ? Qu’ont-ils fait pour mériter ça ? Qu’ils se rassurent, leur vraie faute aura surtout été de donner une part de leur maigre pécule au profit d’une oeuvre encore plus indigente. Mais ils seront rapidement absous. Car voir ça aura finalement été après reflection, un réel privilège. Ils pourront dire j’y étais.
Car Disco est en lice pour devenir la plus grosse merde de l’Histoire du cinéma français. Plus ennuyeux que du Tony Gatlif (lui c’est fait exprès) ou même du Robert Guédiguian, plus mal joué que les films avec Samy Nacéri (à part Raï, sa seule performance présentable à ce jour), au moins aussi drôle que le film des Robins des bois (Rrrrrh s’appelait-il sans doute, après la troupe a explosé en vol). Mais surtout, les plus grands scientifiques du cinéma ignoraient que cela puisse être possible: c’est plus mauvais que Madame Irma, le bijou de Didier Bourdon. Autant dire que l’on comprend mieux pourquoi Lemercier et Cornillac sont considérés comme des acteurs. L’île aux trésors avec Jugnot aurait donc du aller aux oscars.
Jet Set 3
Comment Onteniente après Jet Set et Camping, en passe désormais de devenir des chef d’oeuvre, a-t-il pu oser pondre un truc pareil ? Comment Dubosc un des comiques les plus talentueux a-t-il pu caricaturer ses propres créations à ce point? On ne s’etendra pas sur Depardieu, Le Bihan ou Nanty tout simplement catastrophiques, vus et revus et bien plus pathétiques dans leur jeu que dans l’apparence des personnages qu’ils sont censés interpréter. Par contre, il faut s’arrêter un instant sur François-Xavier Demaison, le nouveau comique de service, l’homme qui monte dans le show buisness français: il est dégueulasse. Son petit rictus qu’il a baladé à longueur de plateaux télé fait vraiment chier. A part ça, ses talents de comédiens sont inexistants. Reste une énigme: qu’est ce que Béart est venue foutre là? La réponse est hélas pour elle de plus en plus évidente plus sa carrière avance. C’est juste une pistonnée de plus, qui a parfois eu la chance de faire des prestations correctes.
Ce film ne mérite même pas d’être analysé, hormis pour bien comprendre comment tout rater. Scénario mal pompé ici et là, acteurs non dirigés, décors iréels, même le propos n’est pas crédible une seconde, sans être caricatural, puisque ça n’existe nulle part. Le problème c’est que ça n’était pas de la science fiction. On l’a bien vu, Darty, Leclerc ou Buffalo Grill à longueur de film, ça existe vraiment. On comprend mieux le véritable sens du projet.
Stavros
Ah oui, j’oubliais la bande originale c’est du disco. Il y a donc bien un élément cohérent. Mais je vous aurais prévenu, c’est pas bien, pas bien, pas bien. Un peu comme une émission de Cauet en fait.