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Liste des articles dans la catégorie Portraits d’acteurs.
Mickey : que reste t’il de nos amours ?
Mickey Rourke, lorsqu’il est arrivé sur les écrans en 1980 était une sorte d’ovni. Pas encore un acteur buriné, pas vraiment un jeune minet tout lisse. Quelques films ont suffit à l’imposer : L’année du dragon, 9 semaines et demi, Angel Heart, … Malheureusement, Mickey est un mickey !
Soucieux de ne pas être un minet lisse et fade, Rourke n’en fait qu’à sa tête. Altercations avec les journalistes, films choisis en dépit du bon sens (Harley Davidson et l’homme aux santiags, dès le titre ça sent la B movie).
Le succès passe, le public se lasse et les studios aussi. Les producteurs supportaient l’acteur lorsqu’il avait du succès, pas pour le plaisir, et ils n’allaient pas lui faire de cadeaux.
Plus dure sera la chute
Durant les années 90, Mickey Rourke fait n’importe quoi et cachetonne à tout va dans des films souvent minables qu’il réhausse quelque peu (Fall Time) lorsqu’il ne se parodie pas lui même (Bullet, Love in Paris) ou n’est pas carrément à la ramasse (Point Blank).
Lassé de tout, Mickey fait le boxeur dans des combats plus ou moins truqués. Au moins à l’écran, Rourke n’a jamais triché, il se livre, avec plus ou moins de bonheur certes, mais totalement.
Les studios le regardent s’enfoncer, la critique parle peu de lui. Pourtant il revient doucement : Buffalo 66, Animal Factory, The Pledge, Get Carter.
L’impensable se produit
Finalement, Mickey revient. A cannes en 2005, la presse et le public redécouvrent Mickey Rourke dans Sin City. Tout le monde le croyait retiré, les journalistes évitent poliement de parler des films ratés des années 90, Mickey Rourke, lui, assure qu’il n’a rien joué depuis 1991 et Johnny belle Guelle de Walter Hill. Sacré Mickey !
Son talent est pleinement reconnu, il enchaine avec Domino ; toujours superbe, le visage serein de celui qui a tout connu et qui revient de loin. Le geste est précis, son jeu d’acteur mesuré, sa composition un grand moment.
Et depuis, que fais-tu Mickey ? On le voit peu, il se cache et pour la première fois de sa carrière peut être, choisi ses rôles avec délectation.
Burt
Jean-Pierre Marielle : un acteur redécouvert
Jean-Pierre Marielle vient curieusement d’être redécouvert tel hibernatus. Les médias l’avaient oublié, les journalistes également. Pourtant Marielle tourne toujours, beaucoup, trop diront les grincheux.
Il a besoin de jouer Jean-Pierre, il est comme ça. Il joue comme il respire et comme il parle avec détachement, avec un zeste de désinvolture, à la Mitchum. Sa voix, reconnaissable entre mille est toujours un régal, par exemple dans Les ames grises.
Jean-Pierre Marielle n’aime pas les hommages, il ne court pas après, mais il les mérite. Son talent, son jeu, valent des éloges. Il est avec Delon, Belmondo, Rochefort un des derniers grands du cinéma français.
Un exemple pour vous convaincre car que ce soit au cinéma ou au théatre, Jean-Pierre Marielle est un magicien du jeu ici dans Comment réussir quand on est con et pleurnichard et dans Les mots et la chose au théatre avec sa femme en 2006 :
Bravo Monsieur Marielle et bonne continuation.
Burt
Mouss Diouf, faux comique mais vrai voleur ?
On avait déjà Samy Naceri, voici Mouss Diouf.
Non content de tenter d’être un comique, de se lancer dans la télé-réalité et de s’être fait connaître en jouant dans Julie Lescaut. Mouss Diouf vient d’être déféré au parquet de Paris pour une escroquerie envers Air France.
Mouss Diouf en hotesse de l’air ?
Il semblerait en fait que l’acteur ait usurpé l’identité d’une autre personne afin de voyager gratos sur la compagnie en profitant des points smiles acquis par un autre.
Pas très net tout ça donc. Peut être est-ce une conséquence de ses prestations dans Julie Lescaut. D’ici que Roger Hanin lâche le P.C. pour voter Sarko à une présidentielle …
Burt
Hommage à Kinski
Klaus Kinski (1926-1991)
Klaus Kinski est né à Sopot (actuelle Pologne) en 1926. Ce dernier usé par ses excès et son tempérament de feu est décédé d’une crise cardiaque le 23 novembre 1991 à Los-Angeles.
Cet acteur comme il y en eu peu fut un véritable cyclone, au propre comme au figuré. Ses colères sur les plateaux ou lors d’interviews furent mémorables, de même que sa relation conflictuelle et compliquée avec le réalisateur Werner Herzog avec lequel il tourna Aguirre, Fitzcarraldo ou Woyzeck. Afin de se faire plaisir et de rencontrer le monstre, voici une vidéo d’une de ses colères sur le tournage de Fitzcarraldo.
Kinski fut avant tout un acteur et non un calculateur. Sa carrière ne sera donc pas construite et bâtie suivant un but précis. A ce titre, et pour mon plus grand plaisir, sa carrière foisonne de série B et Z. Si l’on excepte certains films tels que Aguirre, Fitzcarraldo, Woyzeck et Nosferatu, tous réalisés par Herzog, et qui n’ont pas fini d’être décortiqués par les Cahiers du cinéma, sa carrière est surtout constituée de séries B et Z qui valent avant tout le détour pour sa seule présence. Hormis bien sur quelques bons films tels que : Le grand silence (un superbe western avec Jean-Louis Trintignant, réalisé par ce sous-estimé Sergio Corbucci), El Chuncho (un étonnant western politique) Mort d’un pourri de Lautner avec Delon, Et pour quelques dollars de plus de Leone qui le révéla
En effet, les réalisateurs de séries B (et à plus forte raison de Z) sont souvent peu expérimentés et globalement mauvais ! Kinski peut alors se lâcher, en faire des tonnes, donner dans la démesure ou un certain maniérisme qui contribue à faire exister son personnage même si son temps à l’écran était souvent réduit (Kinski coûtait cher). Klaus Kinski avait besoin de jouer et de gagner de l’argent comme il l’a souvent dit même si ses déclarations faisaient parties du fond de commerce d’un personnage définitivement complexe. A la fois attachant et fou tel était Kinski.
Parmi les nombreuses séries B et Z tournées par Kinski et à retenir on peut citer : Shangai Joe avec un rôle court mais marquant, On m’appelle King un western espagnol tourné avec trois bouts de ficelles dans lequel Kinski fait merveille et dans lequel on retrouve Richard Harrison et une superbe musique, Black Killer un western italien comme il en tourna tant.
Personnage entier se promenant toujours à la limite de la folie, Klaus Kinski mourut en 1991 d’une crise cardiaque après avoir signé sa première réalisation : le controversé Kinski Paganini dans lequel il interprétait le célèbre violoniste.
Pour les amateurs, tous les films cités sont aisément trouvables en dvd, hormis Paganini.
Adieu Klaus !
Burt