Cinérama


Archive de la catégorie

Liste des articles dans la catégorie Portraits d’acteurs.

J.C.V.D. : la résurrection de Van Damme

 jcvd

 

 Van Damme : la renaissance

 

J.C.V.D. marque le grand retour d’un miraculé : Jean-Claude Van Damme. L’acteur belge, spécialiste du film d’action a bien failli être détruit physiquement et professionnellement par la drogue. Alors qu’il est pleine promo pour Replicant en 2000, ses interviews parfois confuses créent un véritable phénomène médiatique. D’acteur, Van Damme devient bouffon médiatique et des « cerveaux » tels que Arthur ou Cauet s’en prennent à lui dans son dos et rediffusent jusqu’à plus soif ses interviews confuses parfois réalisées dans le seul but de l’entraîner sur des terrains glissants.

Pourtant, professionnellement, Van Damme montre une nouvelle facette, celle d’un acteur dirigé par le génial Ringo Lam, capable de jouer. L’Empreinte de la mort de Philippe Martinez qui sort en 2005 confirme la tendance, Van Damme peut et sait jouer. Sa palette émotionnelle est riche, de karatéka le voici devenu acteur. La chrysalide s’est faite papillon. Untill Death qui sortira début juillet, malgré quelques faiblesses lors de la scène finale, confirme la tendance. Le vécu de Van Damme, ses échecs, sa vulnérabilité, renforcent sa crédibilité.

Heureusement, si aucun critique ne voit ces films et n’en parlent, Gaumont assiste avec intérêt au renouveau de Van Damme et monte un projet en le confiant à Mabrouk El Mechri. J.C.V.D. était lancé.

 

 J.C.V.D. : la critique

 

Le projet J.C.V.D., tout d’abord appelé Le roi des belges ou Van Dammage, fait d’abord peur aux fans compte tenu de l’image véhiculée par les médias. Néanmoins, en tant que grand fan de l’acteur, El Mechri veut un film honnête, rendant justice au personnage sans rien gommer de ses errements passés. Autant le dire tout de suite, le pari est gagné.

JCVD 2008

En dépit d’un rythme parfois un peu lent, le film surprend son monde et prouve aux yeux de tous que Van Damme est bel et bien un remarquable acteur. Mabrouk El Mechri mérite aussi son éloge, alternant plans tournés caméra à l’épaule et longs plans séquences, son film policier est un hommage aux polars des années 60/70. L’esthétique est travaillée, la photographie également. On pense à Melville ou à Giovanni et le tout est soutenu par des dialogues qui font mouche et d’étonnants seconds rôles.

Mabrouk El Mechri

 

Les raisons d’un succès mitigé

 

J.C.V.D. est donc une réussite artistique, néanmoins, si la critique découvre Van Damme acteur près de huit ans après ceux qui suivaient le belge, le public semble frileux. La faute à qui ? La promo a été intensive et Jean-Claude Van Damme n’a désormais plus rien à voir avec le bouffon médiatique présenté pendant de longues années, même Arthur et Cauet ont pathétiquement retourné leurs vestes. Cependant, cette image lui colle à la peau en France et rares sont ceux qui osent affirmer avoir été au cinéma voir son dernier film contrairement à ses films en dvd qui continuent à se vendre et à se louer. Gaumont semble également avoir sa part de responsabilité, la campagne de promotion, si elle a bien présenté le nouveau visage de l’acteur Van Damme, n’a pas expliqué en quoi consistait réellement le film. Film d’auteur, film policier, drame, comédie ? Nul ne le sait et même après avoir vu le film il n’est pas si aisé de répondre.

 

La curiosité serait un vilain défaut ? Le manque de curiosité aussi étant donné que vous êtes passé à coté d’un film qui, en dépit de certains défauts, constitue une véritable nouveauté et un atypique moment de cinéma.

 

Burt


Décès de Richard Widmark

Le comédien américain Richard Widmark, décédé lundi à l’âge de 93 ans, était un grand acteur trop peu reconnu. Remarqué dès son tout premier rôle dans « Le carrefour de la mort » (1947) d’Henry Hathaway, il était devenu l’une des légendes de Hollywood en tournant quelque 70 films sous la direction des réalisateurs les plus prestigieux mais s’était toujours tenu à l’écart des médias et du star-system pour protéger sa vie privée ce qui explique peut être son relatif anonymat.

Un homme à part

Le regard azur, ce blond au sourire ambigu semblait pourtant trop intellectuel aux yeux d’Hathaway mais il avait fini par lui donner sa chance face à l’intransigeance de Darryl Zanuck, le patron de la 20th Century Fox.

Comédien doué, il donnait de la profondeur à tous ses personnages, ce qui lui avait rapidement permis de troquer le costume de « sale type » contre des rôles de victimes dans « Les forbans de la nuit » de Jules Dassin (1950) et de héros dans « L’homme aux colts d’or » d’Edward Dmytryk (1959).

Indépendant, il était l’un des rares acteurs à s’être lancé dans la production (1957) pour mieux contrôler sa carrière et l’une des premières stars du cinéma à tourner pour le petit écran dans la série policière « Madigan » (1971).

Démocrate convaincu, il haïssait la violence et regrettait l’évolution du cinéma américain, dirigé selon lui par « des hommes d’affaires sans aucune dignité ».

Un parcours atypique

Né le 26 décembre 1914 à Sunrise (Minnesota, nord), Richard Widmark est un jeune homme studieux, licencié en science politiques, qui prend conscience de ses convictions politiques en traversant l’Allemagne nazie alors qu’il fait le tour de l’Europe à vélo.

Passionné par le théâtre, il est à 24 ans professeur de diction et d’art dramatique à l’université de Lake Forrest et débute à la radio avant de brûler les planches à Broadway, notamment aux côtés d’Ingrid Bergman dans « Jeanne d’Arc ».

Après sa révélation dans « Le carrefour de la mort », il tourne film sur film, notamment « Panique dans la rue » (Elia Kazan, 1950), « La porte s’ouvre » (Joseph L. Mankiewicz, 1950), « Le port de la drogue » (Samuel Fuller, 1953) et « La toile d’araignée » (Vincente Minelli, 1955).

Il revient au western avec « Alamo » (John Wayne, 1960) et « Les Cheyennes » (John Ford, 1964), son cinquantième film, pour lequel ses amis avaient inscrit, sur un gâteau, « à ton centième cadavre » pour les deux morts qu’il avait à son actif par film.

Il tourne aussi pour de nouveaux réalisateurs comme Don Siegel dans « Police sur la ville » (1968) ou Robert Aldrich dans « L’ultimatum des trois mercenaires » (1977).

Moins présent sur les écrans depuis les années 70, Richard Widmark avait tourné une dernière fois sous la direction de Herbert Ross dans « True colors » (1990). Discret et effacé, Richard Widmark nous quitte sans même avoir remporté un Oscar qu’il aurait pourtant mérité, eu égard à sa remarquable carrière et à son grand talent.

Burt

Le voici en 1996 :

Richard Widmark


Michael Dudikoff : une carrière d’action man résoluement Z

Michael Dudikoff

 

Né le 8 Octobre 1954 à Redondo Beach en Californie

Dudikoff 2000

Dévinez quoi? Dudikoff ne sait pas lire. On s’en serait douté. Pourtant ce n’est pas une blague, mais Michael Joseph Stephen Dudikoff souffrait de dyslexie. Malgré ce handicap, il s’est très tôt lancé des des études de psychologie. Nouveau scoop, me direz-vous et pourtant là aussi c’est vrai, même si durant sa carrière il ne fera qu’à de très rares moments preuve de psychologie. Notre petite Cosette, Michael Dudikoff a donc du travailler plus durement que ses camarades pour mener ses études.

 

Alors qu’il travaillait comme serveur pour payer ses études, un agent le remarqua et lui proposa de devenir mannequin pour les publicités Adidas. Un métier sans avoir trop à réfléchir, c’est ce qu’il fallait à notre Micki. De plus, cela lui sembla être un bon moyen de commencer une carrière dans le cinéma. C’est pourquoi Michael prit quelques cours de comédie avant de faire ses débuts dans des épisodes des séries « Happy Days » et « Dallas » à la toute fin des années 70. On ne saura jamais, s’il assista vraiment à ces fameux cours. Ses hypothétiques professeurs cherchèrent en vain, la moindre petite trace de leurs enseignements lors de ses aparitions.

Après quelques petits rôles dans des films comme Uncommon valor (1983) aux cotés de Gene Hackman ou Bachelor Party (1984) avec Tom Hanks, Michael se voit offrir sa chance en 1985 dans American Warrior réalisé par Sam Firstenberg. Ce film, tourné par la Cannon, une compagnie spécialisée dans les films d’action à petit budget, fut un formidable succès qui propulsa Michael sur le devant de la scène. Chuck Norris devait jouer ce rôle très physique mais ce fut finalement Michael Dudikoff qui profita de cette opportunité même s’il ne connaissait rien aux arts martiaux et fut donc largement doublé. Inévitablement plusieurs suites furent tournées : American Warrior 2 ou Le ninja blanc suivant le même moule et toujours réalisés par Sam Firstenberg. Michael dut apprendre les arts martiaux en accéléré et fut formé par Mike Stone, l’ancien professeur d’Elvis Presley.

Suite à ces débuts dans des films d’arts martiaux, Michael Dudikoff entreprit ensuite de diversifier ses rôles d’autant plus que Jean-Claude Van Damme, bien plus aguerri niveau arts martiaux, venait de signer avec la Cannon et d’exploser dans Bloodsport (1987). Il tourna ainsi dans le film de guerre Platoon Leader en 1988, puis La rivière de la mort en 1989 et Midnight ride (1990) aux côtés de Mark Hammil (Star Wars) et de Robert Mitchum venu cachetonner ici. Il dut revenir dans American Warrior 4 en 1990 alors qu’il avait laissé son rôle pour le troisième épisode à David Bradley. Le film, assez calamiteux, ne rencontra pas le succès escompté à une époque ou la vague des ninjas était repartie et Michael aspirait à de meilleurs scénarios.

 

Ainsi il tourna par exemple dans Le bouclier humain en 1992. Ce film réalisé par Ted Post, auteur de Magnum Force avec Clint Eastwood, constitue une petite réussite malgré un manque de budget évident. Plusieurs autres films suivirent mais Dudikoff ne fut pas récompensé de sa loyauté envers la Cannon puisque Menahem Golan et Yoram Globus mirent la clef sous la porte en 1994.

Entre 1993 et 1994, Michael Dudikoff eut toutefois la chance de travailler à la télévision dans sa propre série produite par Stephen J. Cannel le créateur de 21 jump street ou de L’agence tous risques. Ce qui fut une grande opportunité se révéla assez vite épuisant du fait de son handicap puisqu’il fut contraint de travailler comme un forcené pour apprendre ses dialogues du fait du rythme de travail dans une série télé.

Suite à cette nouvelle expérience, Michael ralenti un peu sa cadence de tournage avant de redoubler d’activité chez la compagnie Royal Oaks à partir de 1997. Il partagea alors la vedette avec le prolifique Richard Norton (Nikki Larson avec Jackie Chan), Tony Curtis (Amicalement votre) ou Lee Majors (L’homme qui tombe à pic). Dudikoff en profita néanmoins pour varier quelque peu ses rôles avec des essais réussis dans le comique ou avec un bon thriller : In her defense (1998) dans lequel il interprète un avocat.

 

Michael Dudikoff tourna ensuite trois films sous la direction de Fred Olen Ray, spécialiste de la série Z californienne, parmis lesquels Contre offensive et Fugitive mind tous deux en 1999. Dans ces deux films, Michael Dudikoff fait montre de grands progrès d’acteur et compose un personnage désemparé très crédible dans le très réussi Fugitive mind qui bénéficie en outre d’une bonne réalisation de la part de Fred Olen Ray qui semble s’être beaucoup investi dans le projet.

Gale Force

Aussi surprenant que cela puisse paraître, Michael Dudikoff interpréta ensuite des seconds rôles dans Tempête de feu (2001) et Gale force (2002) tous deux réalisés par ce tacheron de Jim Wynorski souvent plus occupé à filmer le décolté de ses « actrices » qu’autres choses. Son 50ème et dernier film est à ce jour le thriller Quicksand (2002) qui est l’occasion des retrouvailles avec Sam Firstenberg. Une manière de boucler la boucle !

 

Ainsi, Michael Dudikoff, dont on ne sait par ailleurs pas grand chose a laissé derrière lui 50 films qui montrent une progression et une certaine envie d’élargir son registre. On peut penser qu’avec Quicksand, Michael a préféré se retirer sur une bonne note. Néanmoins, il n’est pas à exclure qu’il fasse un jour son come-back si quelqu’un lui présente un scénario digne d’intérêt.

En exclusivité une photo de Michael Dudikoff sur le tournage de Quicksand qui m’a gentillement été transmise par Sam Firstenberg (au centre sur la photo).

Quicksand

Burt & Stavros


Van Damme : fils de pub

Van Damme

Moqué, discrédité, calomnié, Jean-Claude Van Damme a tout subi ces dernières années.

10 de chute

Pourtant depuis quelques temps, Van Damme revient. Petit à petit, lentement mais sûrement, il réapparait et ses interventions n’ont plus rien de fracassantes.

Disons le clairement, Van Damme a été victime de la drogue mais ses dérapages ont eu lieu sur une courte période (1 an ou 2). Depuis, l’acteur belge se rachète une conduite alors que certains restent bloqués sur ses interviews données en 2000. Le but est alors de faire rire, les montages sont travaillés, recoupés, charcutés, le public se marre sans se rendre compte que la moindre intervention est pensée dans cet objectif. Pourtant, tout ce que dit Van Damme n’est pas bête, loin de là. La philosophie des arts martiaux, ses problèmes annexes (divorce, drogue, …) ajoutés au décalage horaire et à une vie à cheval sur deux continents ne lui facilitent pas la tâche, d’autant que les journalistes prennent un malin plaisir à l’attirer sur des terrains glissants et à travailler les montages comme le montre l’extrait suivant :

Image de prévisualisation YouTube

Pourtant, Van Damme s’explique dans un excellent documentaire, Dans la peau de Jean-Claude Van Damme, diffusé sur Canal + :

Image de prévisualisation YouTube

 

L’aware et le tartuffe

Ses performances d’acteur se sont largement améliorées comme il l’a prouvé avec brio dans L’empreinte de la mort ou dernièrement Untill Death, toujours inédit en France. D’un point de vue professionnel Van Damme est au sommet de son jeu même si la sortie de ses derniers films n’a eu lieu qu’en dvd. L’industrie a changé et il est dur d’évoluer lorsque l’on est prisonnier d’un genre tel que le cinéma d’action.

Pourtant, Van Damme donc revient. Ce retour s’opère tout d’abord par des pubs réussies et humoristiques, preuve que le belge a de l’humour et qu’il assume ses errements passés. La preuve en images :

Image de prévisualisation YouTube

Image de prévisualisation YouTube

Image de prévisualisation YouTube

Le retour au cinéma ce devrait être en juin 2008 avec la sortie de J.C.V.D.sur les écrans en France. Un film atypique, dans lequel Van Damme joue Van Damme. Un film qui devrait surprendre, comme sa bande annonce :

Image de prévisualisation YouTube

Qu’on se le dise Van Damme is back !

Pour finir un sondage, en espérant que le présent article en aura fait réfléchir plus d’un :

Que pensez-vous de Van Damme ?

  • J'apprécie l'homme et l'acteur (55%, 18 Votes)
  • Un tocard (24%, 8 Votes)
  • Sans avis, il ne me dérange pas plus que ça (21%, 7 Votes)

Nombre de votants: 33

Chargement ... Chargement ...

Burt


123456

Poudlard Scoop |
Le Monde Magique d'Harry Po... |
HITMAN et 35 autres FLIMS |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Ma vie, Mon oeuvre
| Le D.M.J 34
| AnNa MoUgLaLiS