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Liste des articles dans la catégorie Films des annees 2000.
Sodome ou Gomorra ?
Comme pour Batman, les critiques n’avaient rien trouvé de mieux que l’unanimité pour célébrer l’arrivée dans les salles du Parrain IV. Cette fois ce n’était pas de l’incompétence, juste du politiquement correct, à raison.
Un film sur la mafia. Comment ne pas y aller ? Un coup d’oeil sur Allo Cine et c’est parti, on pourra dire j’y étais. Evidemment, la salle est pleine. En effet, on ne soupçonne pas le nombre de tueurs à gage ratés, fascinés par l’argent facile, les putes et les bagnoles. Mais surprise, ce n’est pas F.F. Coppola qui réalise et l’argent n’est pas si facile, les putes non plus et que dire des bagnoles quasi inexistantes. A la place, on se retrouve à Sarajevo au début des années 90. Effectivement, ça se passe à Naples, mais les conditions de vie sont les mêmes. Il y au moins un code d’honneur à respecter, on ne touche pas aux femmes et au enfants ? Même pas, juste une petite frappe qui imite Marlon Brando et des meurtres en veux-tu en voilà mais on n’est pas non plus dans le conte de fées de De Palma. Non, la mafia c’est des gens qui avaient une vie de merde et qui continuent à l’avoir mais cette fois ils veulent aussi pourrir la notre et peuvent beaucoup plus facilement la perdre du jour au lendemain, et pas certain qu’on les enterre. Le tout est très haché et n’est pas vraiment plaisant à regarder pour qui veut réver ou se divertir. C’était pas le but et de ce côté là c’est très réussi. Alors pourquoi ne pas avoir fait un docu fiction assumé, surtout en adaptant un bouquin ?
En sortant, on entend: « Ca vaut pas le Parrain ». Et non, la mafia en fait c’est nul, il fallait bien se faire chier 2 heures pour le comprendre. Un coup de maître.
P.S. : Pour ceux qui veulent en savoir plus et qui ont déjà décidé de ne pas intégrer la Mafia, on y apprend aussi des trucs intéressants.
The Dark Knight : Batman, le Chevalier noir qu’on a trop vu
En exclusivité nationale, l’équipe de Cinérama a pu visionner le dernier Batman. En voici la critique.
$ Devant le phénoménal accueil du film aux Etats-Unis, il convient de s’interroger sur la puissance promotionnelle. Car ce Batman de plus, comme on pouvait le craindre est un Batman de trop. Il ne fait désormais plus aucun doute que le filon a été épuisé.
Le filon artistique en tout cas. Car devant une telle ferveur, les producteurs auraient bien tort de se priver d’en tourner un de plus, ce qui est d’ailleurs déjà prévu.
Au delà des considérations commerciales, il semble donc bien que la boucle est bouclée. Un film long, beaucoup trop long au regard du scénario. Un film trop prévisible, trop caricatural, trop. C’est too much comme on dit dans le jargon. Pourtant, le film remplit aisément son rôle de Blockbuster. Il est même de ce point de vue très réussi, c’est un énorme film d’action fiction, probablement un des meilleurs de la décénnie. Mais comme tout Batman qui se respecte, on attend plus, et plus ne vient jamais. Les scénaristes à trop vouloir enrichir, n’ont rien fait d’abouti. Bruce Wayne torturé n’est jamais convaincant, Batman affaibli n’est jamais crédible, les faiblesses du personnage double étalées de long en large n’apportent pas grand chose. Tout cela non pas à cause de Christian Bale qui encore une fois excellent, mais car Tim Burton avait déjà tout dit et bien dit, dans le premier opus. Comme il s’était chargé de la vie de couple du superhéros, ici retraitée et rejetée avec les eaux usées.
Batman for never
Burton avait aussi créé à l’écran un fascinant Joker, extraordinairement incarné par Nicholson. Le faire renaître même servi par un acteur correct n’en fait qu’une pâle copie. Pourquoi avoir voulu repasser là où Burton avait excellé ? Certes Batman Begins apportait un plus non négligeable à la série. Faisant oublier les oeuvres dégueulasses de Joël Schumacher, et racontant avec brio malgré quelques défauts la genèse du héros. Mais il fallait s’arrêter là ou refaire les 3 et 4 ou faire autre chose. Mais surement pas remixer tout et n’importe quoi. Comme cette désastreuse idée de faire entrer en scène un intéressant Double-face juste pour la dernière demi-heure. Ou comment galvauder un méchant qui aurait mérité davantage qu’un second rôle sous les traits saisissants d’Aaron Eckhart et d’une bonne dose de maquillage et d’effets spéciaux.
Burton revu et mal corrigé
Côté innovations, le chaos qui s’empare de Gotham City n’a aucune justification à part celle d’en faire des caisses pour donner un aspect politique vérité et pour montrer le colossal pouvoir du Joker, encore lui. Lors de la première défaite finale de ce dernier, on se dit que la fin du film serait bienvenue. Pourtant on sait bien qu’il va s’en sortir, car on est dans la salle que depuis une heure. Il en reste plus du double. Alors on comprend que les producteurs ont choisi de faire le 6 et le 7 (ou 2 et 3 comme on veut) en même temps. C’est ça la secret des contrats hollywoodiens. Au final c’est un coktail des 4 premiers épisodes mais modernisés. Et donc une erreur. Batman 1 suffisait largement, ses gadgets, ses dilemmes et ses méchants aussi.
Pendant ce temps-là, le marketing a fait son oeuvre et le public est persuadé qu’il va assister au plus grand film de tous les temps. Et dire qu’il en reste un.
PS: Ceux qui n’ont pas vu ou pas aimé le Burton apprécieront sans doute. Les fans de la BD aussi.
Exclusivité Cinérama, Batman: The Dark knight, le Chevalier Noir
Cinérama vous proposera exceptionnellement dans quelques heures, la critique du dernier Batman.
J.C.V.D. : la résurrection de Van Damme
Van Damme : la renaissance
J.C.V.D. marque le grand retour d’un miraculé : Jean-Claude Van Damme. L’acteur belge, spécialiste du film d’action a bien failli être détruit physiquement et professionnellement par la drogue. Alors qu’il est pleine promo pour Replicant en 2000, ses interviews parfois confuses créent un véritable phénomène médiatique. D’acteur, Van Damme devient bouffon médiatique et des « cerveaux » tels que Arthur ou Cauet s’en prennent à lui dans son dos et rediffusent jusqu’à plus soif ses interviews confuses parfois réalisées dans le seul but de l’entraîner sur des terrains glissants.
Pourtant, professionnellement, Van Damme montre une nouvelle facette, celle d’un acteur dirigé par le génial Ringo Lam, capable de jouer. L’Empreinte de la mort de Philippe Martinez qui sort en 2005 confirme la tendance, Van Damme peut et sait jouer. Sa palette émotionnelle est riche, de karatéka le voici devenu acteur. La chrysalide s’est faite papillon. Untill Death qui sortira début juillet, malgré quelques faiblesses lors de la scène finale, confirme la tendance. Le vécu de Van Damme, ses échecs, sa vulnérabilité, renforcent sa crédibilité.
Heureusement, si aucun critique ne voit ces films et n’en parlent, Gaumont assiste avec intérêt au renouveau de Van Damme et monte un projet en le confiant à Mabrouk El Mechri. J.C.V.D. était lancé.
J.C.V.D. : la critique
Le projet J.C.V.D., tout d’abord appelé Le roi des belges ou Van Dammage, fait d’abord peur aux fans compte tenu de l’image véhiculée par les médias. Néanmoins, en tant que grand fan de l’acteur, El Mechri veut un film honnête, rendant justice au personnage sans rien gommer de ses errements passés. Autant le dire tout de suite, le pari est gagné.
En dépit d’un rythme parfois un peu lent, le film surprend son monde et prouve aux yeux de tous que Van Damme est bel et bien un remarquable acteur. Mabrouk El Mechri mérite aussi son éloge, alternant plans tournés caméra à l’épaule et longs plans séquences, son film policier est un hommage aux polars des années 60/70. L’esthétique est travaillée, la photographie également. On pense à Melville ou à Giovanni et le tout est soutenu par des dialogues qui font mouche et d’étonnants seconds rôles.
Les raisons d’un succès mitigé
J.C.V.D. est donc une réussite artistique, néanmoins, si la critique découvre Van Damme acteur près de huit ans après ceux qui suivaient le belge, le public semble frileux. La faute à qui ? La promo a été intensive et Jean-Claude Van Damme n’a désormais plus rien à voir avec le bouffon médiatique présenté pendant de longues années, même Arthur et Cauet ont pathétiquement retourné leurs vestes. Cependant, cette image lui colle à la peau en France et rares sont ceux qui osent affirmer avoir été au cinéma voir son dernier film contrairement à ses films en dvd qui continuent à se vendre et à se louer. Gaumont semble également avoir sa part de responsabilité, la campagne de promotion, si elle a bien présenté le nouveau visage de l’acteur Van Damme, n’a pas expliqué en quoi consistait réellement le film. Film d’auteur, film policier, drame, comédie ? Nul ne le sait et même après avoir vu le film il n’est pas si aisé de répondre.
La curiosité serait un vilain défaut ? Le manque de curiosité aussi étant donné que vous êtes passé à coté d’un film qui, en dépit de certains défauts, constitue une véritable nouveauté et un atypique moment de cinéma.
Burt