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Drive me to somewhere : la hype a une destination

Nous sommes samedi soir, pas de sortie de prévue, que vous reste-t-il comme possibilité ? Le choix s’avère de plus en plus mince compte tenu de l’hiver approchant : larver devant un sanibroyeur à neurones diffusé par le service public, le type d’émission glorifiant façon l’école des fans des gens sans talents, énième résidu façon compost d’une real tv. Ou bien, gratter le fond de vos poches, retrouver la modique somme de 9,50 euros et aller au cinéma.

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Avant le succès du film bien français relatant les amours imaginaires d’un tétraplégique et de son boy au sourire bananiant. C’était le film Drive qui tenait le haut du box-office, ça tombe bien, il est encore à l’affiche.
Savez-vous qu’il y a une analogie entre Drive et Top Gun ? En effet, si le film aux avions des années 80 semblait avoir été sponsorisé par les filtres de couleur très queer de l’ami Scott (souvenez-vous des avions décollant dans l’orange criard d’un brûlant coucher de soleil et de Tom faisant l’amour en ombre chinoise dans le bleu outremer), Drive fait 1h40 de promotion non stop pour le filtre polaroid (vous savez, celui qui floute légèrement les images et leur donne de délicats tons pastels, lancé auparavant dans la confidentialité des blogueuses de mode pour accompagner leurs pieds en canard et leur mine de trois-quart, ignorant de la hype que vous êtes!).

Drive, drove, driven

Nous assistons donc aux pérégrinations d’un Ryan Gosling aussi charismatique qu’un Ken sous blister mais très « stylé » (Mention spéciale pour sa veste en satin blanc que l’on retrouvera sous peu dans les boites du moment) maniant avec art le volant pour le compte de braqueurs occasionnels sous fond de musique électro dans les rues d’un L.A lisse et  propre baignant dans une douce lumière bleutée (merci Michael Mann pour l’inspiration). L’histoire quant à elle reste basique, notre conducteur de l’extrême, pour l’amour platonique qu’il voue à une serveuse du Denny’s du coin (la blonde Carey Mulligan que l’on verrai plus en corset dans un film de James Ivory qu’en serveuse de routard poisseux), la protègera au péril de sa vie des menaces liées aux bêtises faites en prison par son latino de mari, qui semble plus sortir d’un casting pour les sous-vêtements Calvin Klein que d’une banlieue chaude de la cité des Anges.
En fait, c’est bien là tout le problème de ce film, une « hype » sur-présente au détriment de la crédibilité de l’action, des personnages, des lieux, de la tension sensée être en place. Nous nous retrouvons donc en face d’un long clip de 1h40 décrivant l’héroïsme d’un beau gosse se salissant les mains de cambouis et de sang, qui, de toute manière ne se tapera pas la blonde à la fin. Reste toutefois une B.O bien sympa que l’on téléchargera tout de suite après visionnage du film et une mise en scène très propre.
Tremble donc chère Sofia Coppola ! Ton nouvel ennemi sur ton créneau du film tendance et mou se nomme Nicolas Winding ! A quand le film de Kung-fu bien sapé ?


  1. horoscope écrit:

    On ne voit plus le temps passé sur ce site, tellement tout est captivant…quelle belle générosité de nous partager vos connaissances gratuitement…

    Citer | Posté 8 décembre, 2011, 17:08

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