Cinérama



Paris pas si magique

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Klapisch a fait du Kapisch, mais pas plus.

Les ingrédients d’un grand film étaient réunis: de bons acteurs, le meilleur auteur, un cadre d’exception et un sujet ambitieux. Hélas, si la réalisation est comme toujours merveilleuse, les histoires malgré leur lien, s’emboitent assez mal. Au final, le film qui voulait raconter la vie quotidienne ne raconte pas grand-chose. Des bribes de vie dans lesquels il est bien difficile de rentrer. Manque de crédibilité ou de réalisme à certains moments, manque d’audaces à d’autres, même les acteurs semblent plus en manque de repères que leurs personnages. Klapisch, sans doute par soucis d’éviter les clichés s’enferme dans des histoires sans existence réelle. A cela s’ajoute ses habituelles leçons politiques et sociales, pour le coup plutôt bien dressées et parfaitement caricaturales. Pour résumer, c’est mou du genou. La choralité est insuffisamment exploitée à cause du foisonnement de personnages dans un trop court laps de temps. Ce qui fait que certains héros n’apparaissent que 3 fois à l’écran avec toujours un souci capilotracté de faire s’entrecroiser au moins deux histoires différentes. Mention spéciale au trio Gilles Lellouche, Albert Dupontel et Julier Ferrier qui sont pourtant loin d’être nos acteurs préférés.  Ils se sortent magistralement du ronronnement permanent, en nous contant cette mini tragédie sociale d’une incroyable vérité et ce malgré la scène des pétasses de Rungis dont la présence est plus qu’anachronique et vraiment superflue même si elle permet d’évoquer des sentiments plus profonds. Sinon Duris est plat, Binoche est convenable, Luchini ne fait même pas tout à fait du Luchini, autant dire qu’il ne sert à rien. Mélanie Laurent est charmante et juste. On a demandé à Viard d’en faire des caisses, elle sait faire, mais apporte-t-elle quelque chose? Dommage que le personnage de Sabrina Ouazzani n’ait pas eu un rôle plus consistant. Un choix de production sans doute. 

Enfin, si on ne peut pas reprocher à Klapisch d’avoir voulu montrer la vie dans toute sa banalité par des exemples éculés ou  irréels, on peut lui reprocher d’avoir voulu nous faire croire que baiser ou crever à Paris c’était différent de la province. Ce film aurait tout à fait pu s’appeler Toulouse, Bordeaux ou Marseille. Et pourquoi pas Dunkerque? Ca lui aurait peut-être offert 5 millions d’entrées supplémentaires. Au final, en sortant de la salle, on se dit: « C’était un joli film quand même. » Oui mais pas plus.

Stavros


  1. khorlam écrit:

    (Encore une fois) je partage ton avis :)

    Surtout la conclusion !

    Citer | Posté 9 mars, 2008, 17:16
  2. Anonyme écrit:

    j`amerai bien venir a paris, mais je ne sais pas comment-je n`ai pas d`argent

    Citer | Posté 11 juillet, 2008, 14:03

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